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Oeuvres d'arts

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Shalekôbé

(le squelette)

 

Paroles Maya Kuroki
Traduction Christopher St-Louis

 

Se dévoile son flanc en soie rouge sang,
Une flamme est meurtrie sous la pluie.
Dans la pénombre elle s'appuie sur son ombre.
Son souffle se dissolve dans les nuages.

" À l'heure de cette chaleur orageuse,
Je porte à mon front un couteau;
Par un mouvement de va-et-vient,
Je l'enduis de plus en plus profondément,
En intensifiant sont glissement.
Je pèle mon visage…
Et je me coiffe. "

Un nuage percé révèle une fenêtre entrouverte dans le ciel.
Une goutte d'eau s'étire et perle d'un bleu lumineux.

" La pluie va bientôt cesser… "

Pelée comme un œuf bouilli,
Aussi douce que la soie,
Je reste nostalgique.

La saleté de café : un liquide couleur de l'ambre au goût légèrement sure,
Et amer,
C'est la crasse de la ville que l'on fait couler.
Et on y ajoute un peu de sucre pour lui donner meilleur goût.
Dans le creux de ma tasse,
J'aperçois mon propre reflet…
Un squelette.

C'est maintenant de mes orbites que je vois.
Le paysage de la ville inondée de raies dorées est absorbé,
Ainsi, il pénètre dans mes grands trous noirs.

" Demain, il fera beau… "

Les jours passèrent… jour après jour,
Avec le temps, le soleil a flétri les rideaux.

" Un souvenir vit encore,
Dans ma mémoire dansant avec l'ombre de la poussière …

Si cela ne change pas je partirai. "

Sous ce ciel bleu, le diable a perdu la raison, calmement;
Seul et fier il se promène dans la ville.

Au loin, plusieurs enfants insolents ont un air moqueur,
Bien élevés et devenus grands, les gens semblent tourner le regard faisant semblant de ne pas me voir.

Sentant le vent rafraîchissant dans la pôle du parasol,
Cherchant à prendre une autre direction,
Sans trop savoir où poser le pied,
Avec un pas gracieux, le squelette va.